Pauvreté, analphabétisme et décès prématurés : comment inverser la tendance ?

 N’DJAMENA, 28 juin 2016 – Selon les tendances actuelles au niveau mondial, 69 millions d’enfants mourront principalement de causes évitables, 167 millions d’enfants vivront dans la pauvreté et 750 millions de femmes seront mariées pendant leur enfance d’ici 2030, date limite pour les Objectifs de développement durable, et ce à moins que le monde entier ne se préoccupe davantage du sort des enfants les plus défavorisés, explique un rapport de l’UNICEF publié aujourd’hui.

La situation des enfants dans le monde, le principal rapport annuel de l’UNICEF, présente un sombre tableau de ce qui attend les enfants les plus pauvres du monde si les gouvernements, les bailleurs de fonds, les entreprises et les organisations internationales n’accélèrent pas leurs efforts pour répondre à leurs besoins.

« Refuser à des centaines de millions d’enfants l’égalité des chances menace plus que leur avenir : alimenter les cycles intergénérationnels d’inégalités met en danger l’avenir de leurs sociétés », a affirmé le Directeur général de l’UNICEF, Anthony Lake. « Nous avons un choix à faire : investir dans ces enfants dès à présent ou laisser notre planète devenir plus divisée. »

Au Tchad, la garantie de chances équitables ne profite pas qu’aux enfants. Elle permet à toute la société de bénéficier de leurs compétences, talents et potentiel et favorise les progrès sociaux et économiques. Un Tchad plus équitable promet de meilleures perspectives de croissance de prospérité et de stabilité. A l’occasion du lancement de ce rapport mondial, un événement spécial – organisé à la Maison des Médias à N’Djaména – a permis de faire un état des lieux de la situation des enfants au Tchad. De nombreux progrès ont été acquis ces dernières années mais le chemin reste encore long :

  • Entre 2010 et 2015, la mortalité infantile est passée de 106 pour 1000 naissances vivantes à 72 pour 1000 ;
  • Entre 2010 et 2015, le nombre d’enfants vaccinés a triplé passant de 8% à 25% ;
  • Entre 2010 et 2015, le nombre d’enfants qui dort sous une moustiquaire a triplé de 12% à 36%.

« En regardant ces chiffres, nous devons impérativement accélérer le rythme des progrès réalisés pour atteindre ces millions d’enfants défavorisés et vulnérables, sous peine de mettre en péril leur avenir et, par conséquent, l’avenir même du Tchad », a déclaré Bakary Sogoba, Chef du Programme Protection de l’enfant de l’UNICEF au Tchad. « Les obstacles qui empêchent d’atteindre ces enfants ne sont pas d’ordre technique. Il s’agit plutôt d’une question d’engagement, il s’agit d’une question de ressources et il s’agit d’une question de volonté collective, » a-t-il conclu.

Télécharger le rapport et le contenu multimédias sur :

http://weshare.unicef.org/Package/2AMZIFFS4KH

 

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